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Souvenirs de séance de tirs au but

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Souvenirs de séance de tirs au but

.Date de publication : 17/06/2021

L’ancien joueur et entraîneur du Rugby Club Nîmois, Bernard Viviès, a connu cette dramatique épisode. Souvenirs…

Le dernier derby basque, à l’occasion du match d’access au Top 14, s’est conclu sur cette cruelle séance de tirs au but, si loin de l’univers du rugby. Une fin aux frontières du réel que Bernard Viviès a connu. Pour Richard Escot, journaliste à L’Equipe, l’actuel dirigeant du RCN entre autre est ainsi revenu sur cette fameuse finale de 1984 entre Béziers et Agen, refermée sur l'épisode des tirs au but. Verbatim 

« 21-21 à l'issue de la prolongation, égalité parfaite dans tous les domaines, essai, transformation, but et drop. La perspective d'une tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande modifia l'épilogue parce qu'à cette époque, on ne se privait pas des finalistes pour un voyage dans l'hémisphère sud... L'arbitre alla s'informer auprès du délégué sportif, lequel prit alors ses ordres d'Albert Ferrasse, tout-puissant président de la FFR assis en tribune officielle, tandis que certains finalistes attendaient l'issue en fumant une clope... Le résultat fut catastrophique. Comme aux jeux du cirque fut décidé une série de tirs au but, ce qui d'ailleurs n'était pas inscrit dans le règlement, et en commençant par le côté droit sur la ligne des vingt-deux mètres, autre bizarrerie. Contre toute logique, trois buteurs de chaque équipe frappèrent successivement : Agen ouvrit le bal et seul Bernard Viviès réussit son tir. Le Biterrois Philippe Bonhoure, qui était samedi arbitre vidéo à Aguilera, a bien évidemment dû se remémorer sa frappe manquée qui obligea les six buteurs à poursuivre cette torture, côté gauche. Ironie dont on ne guérit pas, c'est du meilleur buteur agenais que vint le drame, sous la tribune présidentielle. "Même trente-sept ans après, c'est toujours douloureux, avoue l'ancien demi d'ouverture international agenais Bernard Viviès, que j'ai joint au téléphone. J'ai mis longtemps à cicatriser : plus de dix ans. Cet épisode douloureux m'a poursuivi toute la fin de ma carrière de joueur, et j'ai joué jusqu'à trente-huit ans avec Nîmes. Juste après ce derby, j'ai reçu plein de textos (rires). Maintenant, ça fait partie de ma vie. Ce qui est terrible, c'est qu'on ne se souvient que de moi alors que je suis le seul à avoir mis un but... Pierre Montlaur en manque deux, Philippe Mothe en manque un. Alors oui, je me suis mis à la place du petit Aymeric Luc..." ajoute l'actuel responsable fédéral du XV de France.

 

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