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Le Gourou

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Le Gourou

.Date de publication : 19/10/2020

Ce soir sera inauguré au stade Kaufmann le vestiaire Jacky Peyri

Il aurait joué à XIII, même si aucune archive officielle en atteste. Mais est-ce réellement important ? Sûrement pas, tant l’homme était rugbyman dans l’âme. Surtout qu’il n’est nullement nécessaire d’avoir, un jour, porté un maillot de rugby pour être un passionné de ce sport, un amoureux de la chose ovale. Comme Jacky Peyri l’était. Il avait le rugby chevillé au corps, l’esprit rugby résonnait en lui. Encore plus celui du Rugby Club Nîmois et de ses joueurs. Certains qu’il a vu grandir, devenir papa, voire entraîneur comme Jean-Baptiste Poulon. C’est avec ce dernier, alors cadet, qu’il commence « sa carrière « au sein du RCN. Avant de suivre plus tard tout une génération de joueurs qui feront les beaux jours du Rugby Club Nîmois. Les Grimal, Ferez, Capelle, Meunier… qu’il suivra en Cadets, Juniors, Reichel puis en Sénior. « Je l’ai rencontré pour la première fois à l’occasion d’une finale cadet Teulière du championnat de Provence face à Cavaillon. Daniel Carlac (ndrl ancien dirigeant) lui avait demandé de venir, nous explique son vieux complice Jean-François Ferez, car il n’avait jamais perdu de finale… Il est donc venu comme un porte-bonheur, et on a gagné ! » Les réputations naissent de ces petits riens. Et la sienne n’a fait que grandir. Mascotte, sorcier, gourou, intendant, il est devenu, au fil des rencontres, une pièce essentielle du dispositif. Sa bonne humeur mettant tout le vestiaire dans les meilleures dispositions. A l’écoute, il savait réconforter l’un, soigner – il était guérisseur à ses heures perdues - l’autre. Sourire tout le monde avec ses pronostics sortis de son fil de pendule… Ce compagnon de route de Claude François savait aussi partager, voire animer les troisièmes mi-temps avec ses deux bouteilles de rhum qu’il offrait à chaque match aux joueurs. Pour l’anecdote, il y a prescription, « des bouteilles qu’il n’achetait jamais au Drop mais qu’il apportait discrètement à la table des joueurs… » comme le confirme Jean-François Ferez. Coquin, il pouvait l’être Jacky, « c’était le plus grand chipeur de ballon à l’extérieur ! » A l’image aussi de ce sacré jubilé où il avait donné le coup d’envoi pour faire ses adieux. Des adieux qui auront duré plus de trois saisons. Pour notre plus grand bonheur ! Et nous aurions aimé que cela dure encore, pour qu’il nous donne enfin le tiercé dans l’ordre… Sûrement qu’il en sourit encore là-haut avec son autre complice Bernard Touzet.

 

Vu par…

Simon Vilaret et lui. Jacky Peyri et Simon. Une vraie relation. Bien au-delà du rugby, faites de tendresse. Ceux qui ont croisé, les jours de matchs, leurs regards l’un sur l’autre peuvent en témoigner. Il était difficile de ne pas finir par ces quelques propos de notre ancien joueur sur Jacky.

« Comment te décrire Jacky ? Jacky, c’est avant tout un grand sourire. Le même qu’il arborait encore lors de ces derniers moments de vie. Jacky, un sourire et une personne magnifique que je n’ai jamais entendu se plaindre. Toujours présent pour les joueurs, toujours aux côtés de son acolyte, le boss, son ami jeff »

« Ma première rencontre était au bord d’un terrain. On était minots. Avec toute la bande Ferez, Chamouton, Grimal, etc... C’était déjà notre druide ! Quand je suis parti de Nîmes, très jeune, on n’a jamais cessé de se voir et de se donner des nouvelles.  Quand je suis revenu au Rugby Club Nîmois, notre relation a grandi, elle est devenue très fusionnelle. Il s’occupait de moi tout le temps. Il me faisait rire dans le vestiaire pour m’enlever la pression des matchs. Il n’a pas manqué un seul match sans être assis à mes côtés à me sortir des conneries. C’était devenu comme un grand-père »

« Une anecdote ? On joue y’a deux ans à Macon en phase finale. Je sors au début du match sur un petit K.O. J’avais du mal à respirer. Le docteur me mène au vestiaire où se trouve Jacky, car il avait un peu mal à la tête dû au froid qu’il faisait sur place… Le docteur demande donc à Jacky de me surveiller au cas où j’ai un souci. Et au final à la sortie de la douche j’ai passé tout le match à surveiller mon petit Jacky au cas où il nous fasse un malaise ! »

 

 

 

 

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